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Si les mesures prises par l' Hommes sont insuffisantes ou si aucune mesure n'est prise alors les conséquences d'un séisme peuvent être désastreuses car les tremblements de terre font peser de graves menaces sur les populations qui vivent dans des régions sismiques ( voir carte de répartition des séismes ). Ils peuvent provoquer la mort de nombreuses personnes en détruisant des habitations, des édifices publics, des ponts, des barrages ou en déclenchant d' impressionnants glissements de terrain. ( voir images conséquences Kobe )
En cas de secousses sous-marines, les rivages peuvent être affectés par un autre risque : la formation de tsunami (ou raz-de-marée) ; ceux-ci sont provoqués par l’onde de choc qui se propage à la surface des eaux marines. De véritables murs d’eau sont projetés le long des côtes avec une telle violence que des villes entières peuvent être détruites ; cela a été le cas en 1896, à Sanriku, ville de 20 000 habitants, au Japon ; en 2004, un séisme sous-marin de magnitude 9,0 sur l’échelle de Richter a engendré le tsunami le plus meutrier de l’histoire des catastrophes naturelles, dévastant tout le sud de l’Asie.
Tsunami au sud de l'Asie
Cette photo, prise le 23 mai 1960, montre les dégâts engendrés à Hilo (Hawaii) après le passage du tsunami formé au large des côtes du Chili, à la suite du plus fort tremblement de terre jamais enregistré (magnitude 9,5 sur l'échelle de Richter).
Les sols meubles, en particulier les sols remblayés, sont menacés par la liquéfaction, autre danger sismique. En effet, lorsqu’ils sont soumis aux ondes de choc d’un tremblement de terre, ces sols peuvent perdre toute cohérence et se comporter comme des sables mouvants. Des immeubles reposant sur ce type de matériaux ont été littéralement avalés, lors du tremblement de terre de San Francisco en 1906
Grâce à différentes études et comparaisons, les scientifiques ont pu créer un tableau classant les séismes par degré en fonction des dégats provoqués. Ce tableau est appelé échelle de Mercolli:
Degrés Étendue des dégâts observés 1 Aucun mouvement n'est perçu. Et nous ne ressentons rien. 2 Quelques personnes peuvent sentir un mouvement si elles sont au repos et/ou dans les étages élevés de grands immeubles. 3 À l'intérieur de bâtisses, beaucoup de gens sentent un léger mouvement. Les objets suspendus bougent. En revanche, à l'extérieur, rien n'est ressenti. 4 À l'intérieur, la plupart des gens ressentent un mouvement. Les objets suspendus bougent, mais aussi les fenêtres, plats, assiettes, loquets de porte. 5 La plupart des gens ressentent le mouvement. Les personnes sommeillant sont réveillées. Les portes claquent, la vaisselle se casse, les tableaux bougent, les petits objets se déplacent, les arbres oscillent, les liquides peuvent déborder de récipients ouverts. 6 Tout le monde sent le tremblement de terre. Les gens ont la marche troublée, les objets et tableaux tombent, le plâtre des murs peut se fendre, les arbres et les buissons sont secoués. Des dommages légers peuvent se produire dans des bâtiments mal construits, mais aucun dommage structural. 7 Les gens ont du mal à tenir debout. Les conducteurs sentent leur voiture secouée. Quelques meubles peuvent se briser. Des briques peuvent tomber des immeubles. Les dommages sont modérés dans les bâtiments bien construits, mais peuvent être considérable dans les autres. 8 Les chauffeurs ont du mal à conduire. Les maisons avec de faibles fondations bougent. De grandes structures telles que des cheminées ou des immeubles, peuvent se tordre et se briser. Les bâtiments bien construits subissent de légers dommages, contrairement aux autres qui en subissent de sévères. Les branches des arbres se cassent. Les collines peuvent se fissurer si la terre est humide. Le niveau de l'eau dans les puits peut changer. 9 Tous les immeubles subissent de gros dommages. Les maisons sans fondations se déplacent. Quelques conduits souterrains se brisent. La terre se fissure. 10 La plupart des bâtiments et leurs fondations sont détruits. Il en est de même pour quelques ponts. Des barrages sont sérieusement endommagés. Des éboulements se produisent. L'eau est détournée de son lit. De larges fissures apparaissent sur le sol. Les rails de chemin de fer se courbent. 11 La plupart des constructions s'effondrent. Des ponts sont détruits. Les conduits souterrains sont détruits. 12 Presque tout est détruit. Le sol bouge en ondulant. De grands pans de roches peuvent se déplacer.
Dans le centre de Kobe, tout n’est que désolation. Plus de 2 000 immeubles ont été détruits dès la première secousse.
16 répliques, toutes meurtrières, suivront.
Le bilan final sera de plus de 5000 morts et environ 30000 blessés. Le coût de ce séisme s’élève à 100 milliards de dollars.
Pourtant, les autorités japonaises avaient affirmé un an plus tôt que les structures japonaises étaient les plus solides au monde.
De plus, le constat montre que le Japon s’était mal préparé à gérer une telle catastrophe. Pourtant, en 30 ans, ce pays a investi plus de 5 milliards de francs dans la recherche sur les prévisions des tremblements de terre.
C. Localisation.
La principale cause des tremblements de terre est liée à la tectonique des plaques, autrement dit aux contraintes engendrées par les mouvements d’une douzaine de plaques majeures et mineures qui constituent la croûte terrestre (voir la partie I ). La plupart des séismes tectoniques se produisent aux limites des plaques, dans les zones où une plaque glisse le long d’une autre — comme dans le cas de la faille de San Andreas en Californie, zone à risque la plus importante de l’Amérique du Nord — ou s’enfonce (glisse) sous une autre plaque (phénomène dit de subduction). Les séismes associés aux zones de subduction représentent presque la moitié des séismes destructeurs de la Terre et dissipent 75 p. 100 de l’énergie sismique de la planète. Ils sont concentrés le long de la « ceinture de feu », une bande d’environ 38 600 km de long, qui coïncide avec les marges de l’océan Pacifique. Ils appartiennent à la catégorie des séismes profonds, le point de rupture se situant à une profondeur comprise entre 300 et 645 km. L’un des cas les plus catastrophiques est celui qui s’est produit en 1964 en Alaska (séisme de magnitude 9,2 sur l’échele de Richter).
En dehors de la ceinture de feu, les séismes tectoniques se produisent dans des contextes géologiques différents. Les dorsales médio-océaniques — lieux de l’expansion des fonds océaniques — sont le siège de nombreux séismes, d’intensité modérée, dont le foyer est relativement superficiel (moins de 100 km de profondeur). Ces tremblements de terre sont rarement ressentis par les hommes et ne représentent que 5 p. 100 environ de l’énergie sismique de la planète ; ils sont enregistrés quotidiennement par les instruments ultra sensibles du réseau mondial des observatoires sismologiques. Une autre zone fortement sismique s’étend à travers la Méditerranée, la mer Caspienne et l’Himalaya et se termine dans le golfe du Bengale. Cette région coïncide avec un domaine complexe de chaînes montagneuses, jeunes et élevées, résultant de la convergence de plaques issues de la Laurasie et du Gondwana (des continents qui existaient avant les continents actuels) ainsi que de grandes failles de décrochement qui font coulisser des panneaux les uns par rapport aux autres. Ces zones de friction dissipent environ 15 p. 100 de l’énergie sismique de la Terre. Les tremblements de terre qui en résultent, à des profondeurs superficielles ou intermédiaires (entre 100 et 300 km), ont souvent dévasté des régions du Portugal, de l’Algérie, du Maroc, de l’Italie, de la Grèce, de la Macédoine, de la Turquie, de l’Arménie sans oublier l’Afghanistan, l’Iran et l’Inde.
Il arrive que des secousses rares mais très destructrices se produisent dans des zones réputées tectoniquement calmes. Les principaux exemples de ces ébranlements intraplaques sont les trois séismes d’une force considérable qui ont frappé la région située autour de New Madrid (Missouri) en 1811 et en 1812. Assez puissants pour être ressentis à une distance de 1 600 km, ces chocs ont produit des déformations topographiques qui ont modifié le tracé du Mississippi. Les géologues pensent que les tremblements de terre de New Madrid révèlent un étirement de la croûte terrestre semblable à celui qui est à l’origine de la Rift Valley en Afrique.
Les séismes d’origine volcanique présentent surtout l’intérêt d’annoncer des éruptions volcaniques, comme ils l’ont fait pendant les semaines précédant l’éruption du mont Saint Helens (Washington) en mai 1980. Ces tremblements de terre se manifestent lorsque le magma s’accumule dans la chambre magmatique d’un volcan. Tandis que le sommet du volcan se soulève et que les flancs s’inclinent, des ruptures dans les roches comprimées sont révélées par une multitude de microséismes. Sur l’île d’Hawaii, des sismographes ont enregistré jusqu’à mille microséismes par jour avant une éruption.